mercredi 19 juin 2013

Quentin : Miracle en 3 leçons

Salut chers lecteurs !

Lors d'une sortie ce week-end avec des amis du Groupe Biblique Universitaire, samedi soir lors d'une soirée autour du feu, une amie qui est responsable du GBU du campus d'Illkirch (campus décentralisé au nord de Strasbourg) a raconté que Quentin, un étudiant de son groupe, a eu un très grave accident de moto (il est passionné de moto) en avril, qui a failli lui être fatal. Suite à cet accident, les étudiants du GBU d'Illkirch se sont beaucoup mobilisés pour prier pour lui, passant parfois des journées entières dans le jeûne et la prière. Aujourd'hui, alors qu'il aurait pu rester handicapé à vie ou même mourir, toutes les blessures que Quentin a eues lors de cet accident sont guéries et il est sorti de l'hôpital sans aucune séquelle, sauf une fracture au poignet dont il se remettra rapidement.
En entendant mon amie, j'ai été frappée : ce Quentin, je le connais, je l'ai déjà vu plusieurs fois, nous avons beaucoup d'amis communs et j'ai chanté au son de sa guitare, lors d'une soirée chez une amie il y a deux ans il m'avait même raconté son histoire, mais... je n'avais pas du tout entendu parler de son accident ! Passé le premier choc de l'apprendre comme ça (et ma réaction sur le coup qui n'était pas vraiment appropriée et qui, je sais, a gêné plusieurs personnes présentes ce pourquoi je leur demande pardon), je réalise à quel point Dieu a protégé mon ami : qu'il soit encore en vie est un miracle ! Je n'ai donc plus qu'un seul regret : n'avoir pas pu, puisque je n'étais par au courant, participer à cette mobilisation dans la prière pour lui... même si je me rends compte que c'est facile de dire ça aujourd'hui que je connais le fin mot de l'histoire alors que si j'avais su mon inquiétude aurait sans doute été terrible, alors que cette année j'avais déjà franchement beaucoup de choses en tête.
J'ai parlé avec Quentin ce matin et il m'a aussitôt envoyé un témoignage qu'il a écrit sur ces événements. Je lui ai demandé si je pouvais le publier sur mon blog, en pensant qu'il n'accepterait jamais, mais à ma grande surprise il m'a même encouragé à le faire, avec son nom. Je le remercie et vous laisse donc lire son histoire.

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Introduction

Malgré mon jeune âge, j’ai dû affronter beaucoup d’épreuves, mais celle qui se produisit le 15 avril 2013 fût l’une des plus dures et des plus enrichissantes sur le plan humain et spirituel. Cette expérience m’appris trois choses.
• La première mes frères et soeurs, c’est que : la prière ça marche ! ça marche et c’est une arme redoutable contre l’ennemi. Dieu vous entend et vous entendra toujours.
• La deuxième concerne l’engagement, quand vous prenez une décision avec Dieu, vous devez vous y tenir. Quand vous sentez au plus profond de votre coeur que c’est la bonne chose à faire… faites-le, et ne vous laissez pas abuser par quelques tours que vous joue l’ennemi. Car le diable peut facilement vous détourner du bien, il est le père du mensonge et du mal, il ne faut jamais l’oublier.
• Et pour finir, j’ai enfin compris le verset qui dit « honore ton père et ta mère » (Marc 7, 9-10) cela ne signifie pas ramener de bonnes notes ou être poli, être présent à noël et pour les anniversaires, NON, cela signifie qu’il faut arriver à créer une relation avec eux. Les respecter et les aimer, autant que tu te respectes et autant que tu t’aimes. N’insulte pas tes parents et ne les maudit pas quand ils te privent de sorties ou quand ils te punissent car tout ce qu’ils font c’est pour ton bien.
Contrairement à la plupart de mes amis je n’ai pas été élevé dans le « cocon » chrétien. Ma perception de Dieu s’arrêtait à un vieux bonhomme avec une longue barbe blanche. Je ne connaissais ni Jésus, ni la Bible, ni même l’espoir d’une vie après la mort.
Cependant une personne, Thomas Arnoldy, planta une graine dans mon coeur et le saint esprit la fit grandir. Et petit à petit je découvris qui était Jésus et ce qu’était la foi. Mais je m’égarais à vouloir devenir un « bon » chrétien, car en vérité j’étais loin de connaître la grâce et l’amour de notre Père. Je continuais à pécher et je suis devenu « un chrétien du dimanche », je n’avais pas de vraie relation avec Dieu et je ne produisais que peu de fruits.
Certaines personnes sages apprennent sans qu’elles aient à souffrir… ce ne fut pas mon cas. Ce 15 Avril 2013 à environ 16h de l’après-midi j’eut un grave accident de moto et malgré toutes mes blessures Dieu me garda en vie et je suis devenu, pour mon entourage, un miraculé.

Chapitre 1 : l’accident
La météo annonçait une magnifique journée. L’occasion rêvée de sortir la moto avant mon grand départ, car je devais effectuer un stage au Canada dans le cadre de ma formation à l’université. Je partis donc avec une amie sur les routes sinueuses des cols de montagne d’alsace. Une grande courbe se présentait devant moi. Comme tout bon motard, j’attaque cette courbe pour atteindre le point de corde et ressortir rapidement, la route était propre et aux vues du virage qui se présentait à moi je n’excédais pas les 90 kilomètres/h, mais au moment de sortir de ce virage un motard est venu en face, distrait, je ne fis plus attention à mon allure et j’arrivais beaucoup trop vite pour le virage suivant, j’essaie donc de freiner de l’arrière mais ma roue se bloque, et la moto commence à chasser, tout se passe très vite. Je n’ai pas le temps de réaliser que je vais tomber que je suis éjecté de la moto et projeté de face sur un rocher. Et c’est là que Dieu fit sa première apparition, car je ne pris pas le rocher de dos, ce qui m’aurait probablement rendu paraplégique ou tétraplégique, ni sur la tête, ce qui m’aurait probablement tué, mais bien de face au niveau du torse.
Je suis resté inconscient quelques temps… puis, je me suis réveillé et je commençais à ressentir un mal si fort que je ne pouvais rester muet, j’appelais à l’aide mais personne ne m’entendait, mon amie qui me suivait avait pris un peu de retard, elle ne put voir mon accident et ne me vit pas dans le fossé plein d’eau dans lequel j’étais allongé.
Puis je vis quatre personnes, une femme et peut être son mari qui ont prévenu les pompiers, elle plaça une couverture de survie sur moi le temps que les pompiers arrivent, il y avait aussi deux hommes, l’un d’eux était à ma tête l’autre près de mon torse et mes jambes. Ce fut les plus longues minutes de ma vie, je ne le savais pas encore mais j’avais 3 cotes cassées, le poumon perforé, la rate, le rein et le foie gravement endommagés ainsi qu’une fracture du poignet.
Je ne pouvais respirer dans ce fossé, sa forme comprimait ma cage thoracique. Je voulais me dégager, mais les personnes autour de moi m’en ont empêché, de peur que je ne me fasse encore plus de mal.
Alors un homme vint au-dessus de moi, il était de carrure moyenne, il passa sa main dans mon dos et me souleva légèrement pour que je puisse respirer. Au moment de l’accident je pesais 98kilos pour 1m80 et cet homme me teint jusqu'à l’arrivée des pompiers. Mes frères et soeurs je ne vois pas d’autres explications, Dieu lui a donné la force de me soutenir, avec un bras, pendant plus de dix minutes ; cet homme me souleva pour que je ne m’étouffe pas.
Une fois les pompiers arrivés, je leur parlais un maximum pour leur dire ou j’avais mal pour qu’il puisse m’emmener rapidement et que ce cauchemar finisse mais en vérité tout ne faisait que commencer.

Chapitre 2 : l’arrivée à l’hôpital
Les pompiers ont découpé mon jeans, mon blouson, mon tee-shirt et mon casque et ils me mirent comme ils purent dans l’ambulance et on me donna un calmant pour que je souffre moins, le trajet fut long et douloureux, mais je restais conscient jusque sur la table d’opération où je suis tombé dans le coma. La priorité pour les médecins était de déterminer les traumatismes dont j’étais victime. Ils m’ouvrirent sur 30 cm et ils m’ôtèrent la rate, ils n’ont touché ni au rein ni au poumon ni au foie car leur seconde mission était d’arrêter les multiples hémorragies qui venaient de se déclarer, et encore une fois Dieu est intervenu, car la chirurgienne me sauva in extrémis, elle même se demandant comment cela était possible ?
Je suis persuadé que Dieu guida ses mains, car ce n’était pas dans le plan de Dieu que je meurs. Je fus amené en réanimation, j’étais intubé et 6 tuyaux sortaient de mon corps. Mon torse et mon ventre étaient gravement touchés, mais déjà les médecins me trouvaient extrêmement chanceux de n’avoir, ni perdu mes jambes, ni mes bras, ni ma tête, aux vues des circonstances de l’accident. Dieu est bon et il m’a rappelé à lui, à ce moment je ne vis pas encore le plan de Dieu, d’ailleurs encore aujourd’hui je ne le vois pas complètement mais je remercie Dieu de m’avoir permis de garder mes jambes et mes bras.
Je suis resté un ou deux jours dans le coma et à mon réveil je vis ma mère, qui a eu la peur de sa vie.
La pire souffrance que peut endurer un parent est de devoir enterrer son enfant et nous n’étions pas loin de cette réalité, voilà pourquoi ma mère eut si peur. Grâce à Dieu nous avons des amis, croyants et non croyants, et… croyez le ou non… mais même les non croyants se sont mis à prier. J’ai fait peur à beaucoup de monde et à travers ces quelques lignes je m‘en excuse, mais c’était un passage nécessaire pour que je grandisse dans la foi.

Chapitre 3 : Le service de réanimation et des soins intensifs
Je suis resté longtemps en réanimation et je fis quelques allés retours entre le service des soins intensifs et la réanimation, j’eu trois chambres et à chaque fois je ne revenais pas en forme. Les places en réanimation sont très demandées, donc quand un patient va un peu mieux, on le transfert dans le service des soins intensifs. Je ne fus pas transféré tout de suite car en sortant du coma je n’étais pas encore stable, je suis donc resté encore plusieurs jours en réa.
Il était maintenant impératif de soigner mon poumon, je ne suis pas médecin mais je vais tenter de vous expliquer ce que je devais faire chaque jour. J’avais des exercices de respiration à faire, et plusieurs fois par jour, on me branchait à une machine qui obligeait mes poumons à se gonfler et à se dégonfler complètement. Pendant 1h je devais subir ce traitement. Cette méthode me permettait de sortir toute l’eau et les impuretés emmagasinées. La machine était reliée à un masque qu’on me mettait sur la tête, c’était très désagréable, et après chaque séance j’étais épuisé. En plus des antibiotiques, ce traitement devait « guérir » mon poumon.
Je ne dormais pas beaucoup la nuit, car j’avais beaucoup de fièvre. Pendant plus de 10 jours ma fièvre oscillait entre 38 et 40, on me donna des poches de glace pour me refroidir, je me réveillais en pleine nuit paniqué à l’idée de partir dans mon sommeil. Il m’est même arrivé de me réveiller ne sachant plus ou je me trouvais et cette nuit-là, Dieu a organisé les choses pour que je n’aggrave pas mon cas, car cliniquement il m’était impossible de me lever de mon lit d’hôpital… pourtant, à environ 2h du matin, je me suis réveillé complètement perdu et désorienté, je me suis dressé sur mon lit d’hôpital et je commençais à tirer sur les câbles et les tuyaux… une infirmière, exactement à ce moment, m’aperçut à travers une petite fenêtre, elle s’empressa de venir près de moi, de me rassurer et de me rallonger.
Je continuais à ne pas dormir, à souffrir et mon moral commençait sérieusement à baisser, quand une nuit…J’aperçus Jésus, il était là…sur le mur de ma chambre, avec trois cercles au dessus de sa tête, je ne sais pas encore à quoi correspondent ces cercles, il me souriait et juste à coté de lui une croix s’était formée avec les lumières de tous les appareils qui se trouvaient derrière mon lit. A ce moment je sus que je n’étais plus seul.
Après une nuit difficile j’aperçus souvent un petit signe de Dieu, un oiseau sur une branche près de ma fenêtre ou un rayon de soleil qui rentre dans ma chambre juste sur ma main et qui me réchauffait le corps et surtout, qui me réchauffait l’âme. Grâce à Dieu et aux prières de tout le monde je tenus bon. La chaine de prière était si grande, en Alsace en Moselle en Belgique au Canada, en Australie, beaucoup de monde pensait et priait pour moi. C’est la le premier point que j’aimerais que vous reteniez.
La prière ça marche, car il est dit "Ainsi, comme nous savons qu'il nous écoute quand nous lui présentons une demande, nous savons aussi qu'il nous accorde ce que nous lui demandons." 1 Jean 1.15
C’est vrai que parfois on se dit « au final je parle tout seul », « Est-ce qu’il m’entend vraiment ? ça va marcher ou pas ? Bon allez je le fais pour avoir bonne conscience… » Croyez-moi mes frères et soeurs, la prière ça marche car dès que je devais subir quelque chose, la douleur était là mais elle restait supportable. On m’ a mis ce masque de respiration qui me comprimait le visage, on m’ a placé un cathéter au niveau de l’artère fémorale alors que j’étais conscient, on m’ a fait des points de suture à vif…et j’en passe. Toutes ces épreuves, tout ça je l’ai surmonté, avec douleur certes, mais une douleur bien moins importante que la normale, et tout cela, c’est grâce à toutes ces prières qui sont montées vers Dieu, il vous a entendu mes amis, Merci à vous de l’avoir fait. Cependant attention, Dieu n’est pas un magicien qui exauce vos voeux, il ne s'agit pas d'insérer votre prière dans une bouteille, de frotter un peu et de recevoir tout ce que vous voulez. Si toutes nos prières étaient exaucées, nous serions de vilains enfants gâtés. Dieu a une vue d’ensemble, ce qui nous semble bon pour nous sur le moment, ne l’est finalement peut être pas si on connaissait l’ensemble du dessein.
Dieu sait ce qui est le meilleur pour nous, et pas nous. Il est écrit dans 1 Jean 5.14 : "[...] si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute". Remarquez l'expression "selon SA volonté". Notre attitude dans la prière doit suivre l’exemple de Jésus qui a dit "[...] Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe. Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne, qui soit faite" (Luc 22.42). C’est un Dieu tout puissant, il te répondra, viens à lui simplement.
Plusieurs jours se passent et mon état commence à se stabiliser. Je pars donc en soins intensifs ou je ne reste que quelques heures, car mon état s’est dégradé tout de suite. J’attrape un germe qui engendre une infection au poumon en plus de tout cela, avec le transport et étant très faible, je tombe malade. Bronchite et infections diverses s’attaquent à moi et mes deux poumons finissent par être touchés, ce qui engendre une carence en oxygène et si cela persiste je pourrais mourir.
On me redescend en réa. Lorsque mon cerveau était sur le point d’être touché, ma saturation en oxygène se mit à remonter avec, bien sur, l’intervention des chirurgiens. J’étais dans les vaps à ce moment-là donc je ne peux que vaguement vous raconter mon deuxième passage près de la mort. On pourrait dire « Ouah il a eu de la chance heureusement que les médecins étaient là » oui bien sur, heureusement que les médecins étaient là, mais Dieu mit son grain de sel, car c’est un infirmier qui prit la décision de me redescendre en réa. Il ne savait pas quoi faire, et il eut la conviction que je ne devais pas rester la, il suivi son instinct et me transféra. Il ne savait pas encore que j’avais un grave problème.
Et c’est reparti pour la réanimation, où mon état se stabilise à nouveau au bout de quelques jours, on prend donc la décision de me retirer le drain thoracique. Toujours des nuits difficiles et des examens à n’en plus finir plus douloureux les uns que les autres.
Je repars en soins intensifs. 2 jours se passent, et tout semble bien se passer, sauf la fièvre qui refuse de baisser. On m’autorise à boire et manger, en petites quantités. On me retire encore quelques tuyaux : il ne me reste plus que le cathéter. Mais le 3ème jour, une hémorragie au niveau du rein se déclare, en quelques minutes une dizaine de médecins et d’infirmières se retrouvent autour de moi, pourtant je reste très calme en leur disant que tout va bien et que je me sens bien, seulement je perds énormément de sang, je deviens blanc et je commence à avoir froid, les médecins baissent le lit pour mettre la tête en arrière (afin que le cerveau reste irrigué, je suppose) je me mets à trembler, je regarde l’infirmière au-dessus de ma tête…et je lui demande… si je vais mourir. Je vois tout au ralenti, je sens que les dernières forces qu’il me reste m’abandonnent, les médecins tentent de compenser la perte de sang, par plusieurs perfusions de sang. Le troisième passage près de la mort est arrivé, on m’emmène au bloc le plus vite possible. Je vois le médecin à ma tête qui court avec les brancardiers, quand tout à coup, une énorme douleur dans le bas ventre me fait hurler de douleur, on me rassure en me disant qu’on va me donner des calmants et que le bloc est proche, mais cette douleur est insupportable. J’ai froid, j’ai mal, je tremble et sur le moment une pensée traverse mon esprit : mais pourquoi Dieu m’inflige encore cette épreuve ? Les médecins m’opèrent à nouveau et à mon réveil on m’annonce que j’ai un hématome au niveau du rein, que mon rein est complètement ouvert en deux, mais que par un incroyable miracle, il fonctionne toujours et par conséquent ils ne me l’ont pas retiré.
« Le risque zéro n’existe pas ! » me dit une infirmière ce qui signifie que je peux refaire une hémorragie à n’importe quel moment. Je retourne en réa pour la dernière fois.
Les journées sont longues et le moindre effort me fatigue, je sais aujourd’hui que si Dieu a permis que toutes ces choses se passent c’est que je n’étais pas près et que je devais encore apprendre de cette expérience.
Un jour, une connaissance vient me rendre visite, il faut savoir qu’en réanimation c’est pas évident de rendre visite à un patient… en plus, j’étais en isolement ce qui signifie, se laver les mains avant d’entrer dans la chambre, masque, gants, blouse et, chaque visiteur devait dire si il était de la famille ou non et on me demandait si j’acceptais de voir cette personne. Cette fois-ci on ne me demanda rien du tout ! Et cette connaissance pût rentrer sans difficulté. Elle pût rentrer aussi facilement car Dieu le permit. Elle avait un message pour moi, et c’est l’objet du deuxième point dont je vous ai parlé dans l’introduction.
Elle me parla de l’engagement que l’on prend avec Dieu. Quand elle eut fini j’eut compris qu’un engagement avec Dieu ne se brise pas. J’avais décidé de vendre la moto pour éponger une dette de famille et je sentais au plus profond de moi que c’était vraiment la bonne chose à faire. Mais par un concours de circonstances, il se trouve que cette vente fût reportée encore et encore et que pour finir je l’ai totalement oubliée.
C’est le deuxième point important à retenir, quand Dieu nous ouvre des portes, ne réfléchissons pas, il faut foncer. Quand vous sentez au fond de vous que c’est la meilleure chose à faire, faites-le. Ne reculez surtout pas, ne vous laissez pas distraire par l’ennemi qui trouvera toujours un moyen pour vous détourner du chemin que Dieu ouvre devant vous, car c’est dans l’intérêt du Diable que vous vous plantiez et que vous trébuchiez. C’est un combat que nous menons, il ne faut pas l’oublier. C’est parce que chaque jour nous décidons de nous montrer bon et de nous détourner du péché en le considérant comme « l’ennemi public numéro un » que notre relation avec Dieu va grandir encore et encore et que nous porterons de bons fruits. Il est écrit "Je peux tout en celui qui me rend puissant." Philippiens 4.13, n’oubliez jamais cela. C’est Dieu qui nous donne la force nécessaire pour surmonter nos épreuves, voilà pourquoi nous devons nous confier en lui en toutes circonstances.
Il faut imaginer le péché comme un mur et chaque péché commis représente un parpaing que nous déposons pour construire ce mur entre nous et Dieu, le ciment étant le Diable, plus ce mur sera petit, plus nous serons fort face à l’adversité et moins le Diable aura d’emprise sur nous.
Les journées passent et mon état reste à peu près stable. On me transfère en soins intensifs, mon moral est à nouveau au plus bas. Je reçois de la visite, ma famille, mes amis, mais aussi des gens auxquels je ne m’attendais pas du tout, comme certains de mes professeurs. Je reçois des cartes postales, mes amis se sont cotisés pour m’acheter une petite station pour écouter de la musique, je lis la bible, je prie et encore une fois avec l’aide de notre Père je remonte la pente. J’ai perdu 12kilos et il est urgent que je m’alimente. Encore avec le soutien de ma mère et la grâce de Dieu, je remange tout doucement.

Chapitre 4 : Guérison
Je ne le savais pas encore, mais il me restait une chose à apprendre. Ce fut ma mère, ma courageuse maman, qui m’apporta cette dernière révélation. Comme chaque jour elle venait me voir à l’hôpital, elle me ramenait des petites douceurs et prenait soin de moi autant qu’elle le pouvait. Un jour, je la vis arriver avec un sourire si resplendissant qu’il semblait presque contagieux, elle me dit « mon chéri j’ai quelque chose à te raconter, une chose extraordinaire qui m’est arrivée hier soir !». Ma mère me raconta sa rencontre avec Dieu. Dieu avait un dernier message pour moi : celui d’aimer et d’honorer mon père et ma mère, en créant une relation avec eux, en ne les reniant pas, mais en leur transmettant cette joie que Dieu a mis dans mon coeur. Un fossé énorme s’était creusé avec le temps entre moi et mes parents, surtout entre moi et ma mère. Ce jour-là, Dieu décida qu’il fallait combler ce vide. «Honore ton père et ta mère» ne signifie pas seulement les aimer, il faut aussi les respecter.
Cette différence de génération ne doit pas être un obstacle mais plutôt un pont pour connaître mieux l’autre et franchir ce fameux « fossé ». Il arrive que parfois, nos parents nous aient déçus. N’oublions pas que, comme nous, ce sont des créatures de Dieu, des Hommes, qui sont fait de chair et de sang et la chair est faible. Tout comme nous, ils ont le droit à l’erreur, ne leur tournons pas le dos parce qu’ils nous ont déçu, car Dieu nous enseigne à pardonner. Matthieu 18.35 « C'est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne à son frère de tout son coeur ». Pardonnez et vous serez pardonné. Montrons-nous plus malin et dépassons le stade de la rancoeur. Créons des liens et aimons d’un amour inconditionnel, comme Jésus à notre égard, car la famille est un cadeau que Dieu nous fait, ne le détruisons pas. Voilà le dernier point à retenir, voilà le dernier message que Dieu a pour nous.
Pour finir, c’est les yeux pleins de larmes que ma mère conclut par « il m’a fallu 53 ans pour le rencontrer… Mais maintenant c’est fait… et je suis heureuse». J’avais enfin compris tout ce que Dieu voulait me montrer et m’apprendre…6 jours plus tard, je suis sorti de l’hôpital.

Conclusion
N’oublions jamais que Dieu est grand et que même dans le malheur, il ne veut que notre bien si nous demeurons en lui.
Je suis la preuve vivante de la grâce de Dieu. J’aurais pu finir tétraplégique ou j’aurais même pu mourir, mais Dieu me garda en vie, pour que j’apprenne et peut-être pour que je transmette cette expérience. Que par cette histoire, certains puissent ouvrir leurs yeux et surtout leurs coeurs à notre père, qui ne demande que cela, car il nous aime.
A toi la Gloire Notre Dieu.

2 commentaires:

Sedera R a dit…

Quentin, je suis si contente de lire ton témoignage bouleversant. Alors que j'étais au congrès national des GBU en avril, un frère qui est un de tes amis m'a annoncé ton accident et m'a demandé de prier pour toi. Vraiment, chaque jour j'ai pensé à toi et je vois que tu es la preuve vivante de la grâce de Dieu. Oui Dieu écoute nos prières! Alléluia!

Marie-Eve a dit…

Je ne connaissais pas Quentin, mais ma soeur oui. Elle m'a parlé de l'accident et m'a régulièrement transféré des SMS de nouvelles, tous aussi effrayants les uns que les autres... Touchée, j'ai pris cette situation très à coeur et me suis associée à cette grande chaîne de prière. Dieu m'a aussi appris beaucoup de choses par cette expérience, sur la foi et sur son immense puissance.

C'est un super témoignage. Je vais le relire et le partager autour de moi. Merci à Dieu pour ce MIRACLE !